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Un Bilan de Compétences en LSF, quelles adaptations pour un bénéficiaire sourd ou malentendant ?




Analyse préliminaire du Bilan


Lors du premier contact avec un bénéficiaire sourd ou malentendant pour un Bilan de compétences en langue des signes, je valide :

  • l’adéquation du service aux besoins,

  • l'aisance du bénéficiaire avec la langue française.


Outils de restitution des recherches personnelle


Ce dernier critère est décisif dans le choix du type d’outils de restitution de recherches que je vais favoriser.

Pour certain.es il n’y a pas d’adaptation nécessaires, pour d’autres, hormis le fait de communiquer en langue des signes, je vais proposer des outils très visuels qui s’inspirent par exemple du mind mapping, le système de la carte mentale.

Effectivement cette méthode qui permet de représenter le cheminement associatif des pensées m’a semblée intéressante pour accompagner la réflexion du bénéficiaire, notamment dans la phase d’investigations métiers.

Il peut choisir lui-même les couleurs, les formes les associations qui feront écho à sa propre réflexion, sa propre logique de réflexion.

Ce type de méthode visuelle est valable aussi pour toute la phase de travail sur les compétences acquises et requises selon le.s projet.s choisi.s.




Le coaching projectif


La phase de coaching projectif qui peut arriver en début ou en fin de parcours, selon le type de Bilan, a pour but de faire émerger le métier idéal. C'est une étape qui a été source d’inquiétude pour moi au départ.

En effet lors d’une telle séance de coaching avec une personne entendante, je guide mon bénéficiaire qui a les yeux fermés, d’une voix monocorde, dans l'objectif :

  • d’induire des visualisations sur un écran de cinéma imaginaire,

  • de permettre de se détacher de son propre rôle,

  • de laisser libre cours à son inconscient,

  • et ainsi de mieux envisager son avenir sans blocage.


J’ai donc tout d’abord pensé que cela n’était pas adapté aux bénéficiaires sourds.

Mais pour l’avoir expérimenté, c’est tout à fait faisable et cela fonctionne.

Il s’agit seulement ici de le faire en deux temps, bien découper la phase d’explication et de suggestion des visualisations, avec le travail du bénéficiaire centré sur lui, les yeux fermés.

Bien sûr il ne peut pas être guidée par ma voix, il doit faire le travail seul une fois les instructions transmises.


La conclusion du bilan


Et enfin la dernière étape cruciale du Bilan qui peut nécessiter une réellement adaptation, est la présentation de la synthèse.

Elle est rédigée comme pour tout bénéficiaire, mais si mon bénéficiaire a des difficultés de compréhension en français :

  • je simplifie mon style au maximum ,

  • je traduis la synthèse en langue des signes lors du dernier rendez-vous,

  • et enfin, soit j’enregistre notre dernier rendez-vous pour que le bénéficiaire reparte avec la version signée de sa synthèse,

  • soit je fais une vidéo complémentaire en langue des signes en reprenant les éléments de sa synthèse.


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